Soudan
Le gouvernement soudanais a menacé jeudi de poursuivre les leaders de la contestation qu’il accuse de vouloir porter atteinte à la sécurité nationale.
Après le discours d’apaisement de ces dernières semaines, le gouvernement soudanais hausse à nouveau le ton contre les manifestants qui paralysent le pays depuis près de deux mois.
Et cette fois, c’est pour menacer de poursuite les leaders du mouvement de contestation. Jeudi, les autorités ont accusé ces derniers d’appeler à la violence et de menacer la sécurité nationale, ce qu’elles trouvent inacceptable.
Un avertissement en réponse à l’appel à la radicalisation lancé la veille par l’Association des professionnels soudanais, fer de la lance de la contestation. Lors d’une conférence de presse, mercredi, les responsables du mouvement ont exhorté les manifestants à poursuivre la mobilisation jusqu‘à la chute du régime du président Omar el-Béchir.
Ils avaient alors dit exclure toute négociation avec le pouvoir sous pression depuis le début de ces manifestations le 19 décembre à la suite de sa décision d’augmenter le prix du pain.
Jeudi, de nouveaux rassemblements ont fait plusieurs blessés aussi bien du côté des protestataires que dans les rangs des forces de l’ordre, ont indiqué les autorités. La tension semble donc loin de retomber.
